« LEONARDO CREMONINI – DESSINS, AQUARELLES ET PETITS FORMATS », 23.01 – 29.02.2020

Cinquante ans après 1969, la mythique chanson du couple Birkin-Gainsbourg nous offre une occasion opportune de donner le contrepoint aux célébrations de la très politique année 1968, qui nous occupèrent l’année passée. Cette fois, plus d’affiches aux slogans rageurs, mais pêle-mêle : Pin-up fardées, aplats de couleurs acides, sensualité psychédélique, assemblages de plastiques et néons, emprunts à la bande-dessinée ou cadrages cinématographiques … tous les ingrédients propres à ce nouveau style qui semble fait pour célébrer l’hédonisme, la sensualité.

Aussi et bien que de nombreux artistes représentés dans cette exposition se rattachent à ce que l’on appelle la Figuration Narrative, cette exposition n’est pas dédiée à ce mouvement précis. Il s’agit plutôt de saisir en une quarantaine de tableaux principalement peints en France et en Belgique entre 1960 et 1985, ce qui caractérise à nos yeux de jeunes gens modernes l’air d’un âge Pop que nous n’avons pas connu et qui capta parfaitement le zeitgeist d’une époque encline à la libération des moeurs et à la célébration de l’eros.

L’EXPOSITION

Dans un vaste de espace de 280 m2, le 24Beaubourg, situé face au Centre Pompidou, seront rassemblées une quarantaine d’œuvres de plus d’une quinzaine d’artistes, qui participent toutes de cette esthétique Pop à la française.

Certains artistes comme Monory, Erró, Rancillac, Schlosser ou Klasen ont connu une célébrité jamais démentie, comme figures de proue de la Figuration Narrative. D’autres, plus inclassables, comme Leonardo Cremonini ont connu la gloire de leur vivant avant une éclipse posthume. Certains sont devenus des artistes cultes après leur disparition et leur œuvre est en cours de réévaluation, soit parce qu’ils se sont volontairement tenus en marge des circuits du marché de l’art comme Frédéric Pardo, ou parce qu’ils sont tombés dans l’oubli comme la belge Evelyne Axell, disparue dès 1972.

Un catalogue de 122 pages avec des textes de Stéphane Corréard, Tancrède Hertzog et Léopold Legros est publié à l’occasion de l’exposition.

Leonardo Cremonini, La peau dévoilée, 1980